Le moteur qui nous donne l’énergie pour mettre en œuvre le projet de notre Maison Médicale sont nos valeurs fondamentales définies et partagées par toute notre équipe. Ces valeurs sont applicables tant à notre dynamique d’équipe qu’à nos missions.

Le Respect des différences sociales, culturelles, psychiques, physiques, philosophiques et politiques. La maison médicale travaille dans un esprit d’ouverture. Cela implique une concertation permanente basée sur le respect et l’écoute de chacun.

La Confiance en l’autre et en ses compétences. La maison médicale veut reconnaître le travail de chacun, selon une variété de fonctions et de compétences chacune indispensable dans une équipe pluridisciplinaire et non selon une hiérarchie et un cloisonnement des tâches basées sur le diplôme ou le pouvoir qu’il donne. Nous défendons aussi la confiance dans les compétences du patient, tant dans sa capacité à gérer sa propre santé et celle de sa famille, qu’à participer activement à notre projet.

La Solidarité au sein de l’équipe et entre les patients. Cette solidarité se traduit entre autre par le choix de notre mode de financement : le forfait. Nous espérons ainsi susciter plus de solidarité au sein de la communauté.

La Justice Sociale Nous soutenons et participons à des actions visant à favoriser l’épanouissement et la qualité de vie de chaque individu dans la société. Nous défendons l’accès au droit pour tous, par exemple en accompagnant et en donnant les outils et les informations nécessaires aux personnes dans leurs démarches sociales et juridiques.

L’Engagement : la MM se veut un lieu où chacun puisse donner le meilleur de lui-même. Elle soutient une exigence d’investissement : chaque travailleur est responsable de son travail et du projet collectif dans un esprit de respect, d’écoute et de concertation.

La Convivialité, le plaisir de travailler ensemble.

Le Dynamisme, la créativité : ne pas figer les décisions, les procédures et les comportements, toujours se reposer la question de leur pertinence dans le temps, utiliser l’évaluation comme outil de travail et critère de qualité.

La Responsabilité : chaque travailleur est responsable de l’institution. Il en a la responsabilité sur le plan institutionnel, sur le plan politique interne et sur le plan politique externe (image et place de l’institution au niveau local et régional).

L’Autonomie : être à l’écoute, soutenir les compétences des patients et leur donner des outils pour augmenter ces compétences.

L’Ecologie : promotion d’une consommation responsable, respect de l’environnement, préservation des ressources naturelles et humaines.

Pour soutenir les valeurs d’engagement, de responsabilité, d’autonomie, d’initiative et de créativité, le mode de fonctionnement interne de la MM est défini comme autogestionnaire.

La Maison Médicale des Primeurs a une réelle volonté de dispenser les soins de santé de première ligne à travers une équipe pluridisciplinaire qui travaillera en Transdisciplinarité. Le concept de transdisciplinarité implique plus qu’un meilleur fonctionnement entre plusieurs disciplines ; cela implique avant tout une capacité de concevoir et de ressentir telle que, quelque soit la discipline ou le poste que j’occupe dans mon équipe, je me sens suffisamment en droit d’avoir un regard, un point de vue sur le travail de chacun de mes collègues. C’est une attitude : échanger ma paire de lunettes avec l’autre, la frontière entre nos métiers n’est pas figée, être conscient des conséquences de mon travail sur le travail de l’autre, co-construire un projet avec le patient, intégrer la vision sociale.

Notre équipe s’appuiera aussi sur des Critères de qualité :

La pertinence : c’est la première question qui se pose sur un projet : cela vaut-il la peine de le mettre en place : le projet répond-il à un réel problème observé par les soignants et/ou exprimé par les patients (pertinence des buts)? Les méthodes proposées, ou déjà mises en place, sont-elles adéquates? (pertinence des stratégies et méthodes).

L’efficience : représente le rapport entre l’efficacité et le coût (en temps, en argent, en énergie).

La globalité articule la santé et le social ; elle consiste à envisager l’ensemble des aspects des problèmes de santé présentés par les patients, qu’ils soient physiologiques, organiques, familiaux, sociaux, psychologiques, économiques ou culturels (une démarche globale est nécessaire autant pour faire un diagnostic correct du problème que pour comprendre comment y répondre adéquatement).

La continuité implique que toutes les informations pertinentes nécessaires soient disponibles pour être prises en considération au moment adéquat par les dispensateurs appelés à soigner l’individu, tant au niveau des soins de base qu’au niveau spécialisé (la responsabilité de la continuité relève essentiellement de l’échelon primaire et du patient lui-même).

L’intégration articule le curatif et le préventif. Elle peut se traduire de deux manières : la coexistence dans le même service, d’activités curatives, préventives, d’éducation à la santé, de revalidation, et/ou la coordination avec d’autres services.

L’accessibilité fait référence à la possibilité pour un patient de recevoir les soins à un coût (accessibilité financière), un endroit (accessibilité géographique), un moment et dans des conditions raisonnables (acceptabilité). L’acceptabilité ou légitimité, définit l’harmonie de la pratique par rapport aux normes sociales, éthiques et culturelles des utilisateurs et de leurs familles.

L’équité est un attribut essentiel du système de santé, dont une des politiques généralement acceptées est la distribution des services en fonction des besoins (passer plus de temps avec des personnes qui ont des difficultés de compréhension, se déplacer à domicile pour les moins valides, accepter de soigner certaines personnes non protégées, etc.).

La participation des patients peut aller de la simple utilisation des services à l’intervention dans la prise de décision ou dans la gestion. La participation peut prendre des formes collectives ou individuelles, être suscitée par les professionnels ou initiée par les patients, ...

La subsidiarité : le fait qu’une action soit réalisée par la personne ou le service qui le fera de la manière la plus efficiente et la plus proche des gens.

La systématisation : rendre une action la plus systématique possible, lorsqu’elle est pertinente.

Le travail en équipe, l’interdisciplinarité est de plus en plus souvent citée comme un critère de qualité en soi, par la confrontation, les échanges, les comparaisons, le non-isolement qu’il génère intrinsèquement. Pour un projet particulier, l’important est qu’il soit compris, porté par l’équipe, même si tous n’y participent pas activement ; et que les points de vue différents, voire divergents, puissent être partagés.

La satisfaction est une notion très subjective, elle dépend de la manière dont on conçoit son travail et dont on définit ses objectifs. Elle est essentielle, car un projet risque de ne pas être maintenu à long terme s’il ne procure pas une satisfaction à l’équipe. La satisfaction de l’équipe résulte peut-être d’un accord sur les points qui précèdent : si le projet est perçu par tous comme pertinent, efficace, global, il a des chances d’être satisfaisant. Quant à la satisfaction des patients, il est évidemment fondamental de la considérer comme un aspect de la qualité des soins (curatifs ou préventifs) et de faire appel à eux pour l’évaluer.